Les dents de Babin
Dans
le cadre de l’enquête sur Gisèle Babin, les psychologues sont invités à se
pencher sur son enfance et son adolescence. On consulte également les dossiers
des dentistes, orthodontistes et autres médecins qui l'ont suivie.
Comme
Louis XIV, Gisèle était pourvue à la naissance de deux incisives, ce qui
ne manqua pas de blesser sa mère,
inexpérimentée à donner le sein. Il s’en suivit un réciproque antagonisme mère
fille, chacune se méfiant de l’autre, ce que d’aucuns seraient prêts à nommer «
le complexe de Babin ».
Lorsque
ses seins commencèrent à pointer et les garçons à l’intéresser, elle
mesura la difficulté de se présenter
ainsi et décida de ne plus jamais essuyer de quolibets. Elle résolut alors de
consulter un orthophoniste et d’adopter un prénom élégant qu’elle pourrait
aisément articuler : Amélie.